L’année 2024 a à peine commencé que déjà, de nombreux défis attendent vos précieuses données analytics. En novembre 2023 déjà, l’entrée en application du protocole TCF v2.2 a obligé les éditeurs publicitaires membres de l’IAB à mettre en conformité leur CMP pour plus de transparence dans le traitement des données collectées. Dans quelques semaines, c’est au tour de Google d’imposer l’utilisation de son Consent Mode tandis qu’il annonce pour cette année la fin des cookies tiers dans son navigateur Google Chrome ainsi que la disparition définitive des anciennes données GA3.
Le Google Consent Mode v2 obligatoire dès le 6 mars 2024 : Quels impacts et comment procéder ?
Soumis d’une part à toujours plus de pression pour sa conformité au RGPD et d’autre part, par ses clients utilisateurs (de google ads notamment) cherchant à obtenir davantage de données de performance plus qualitatives, Google a introduit dès septembre 2020 la fonction “Consent Mode” qui permet à un site web d’envoyer à Google (Analytics, Google Ads…) des données minimales même en cas de refus du consentement du visiteur.
Le consent mode est donc la réponse “controversée” de Google au marché pour poursuivre un service analytics de qualité malgré les contraintes règlementaires.
Autre fait important : L’entrée en application du DMA (Digital Market Act) à partir du 6 mars 2024. Il s’agit d’une directive européenne qui oblige les acteurs majeurs du numérique (GAFAM, Bytedance, Tiktok…) et en particulier ceux rentrant dans la catégorie des “contrôleurs d’accès”, à mieux gérer le consentement des utilisateurs, le contrôle de l’utilisation des données collectées et partagées avec d’autres solutions.
C’est pour répondre à cette directive du DMA que Google a introduit la version 2 de son Consent Mode. Il peut ainsi mieux gérer le recueil de l’accord du visiteur ainsi que le partage de données entre ses plateformes Google Analytics et Google Ads.
Ça se matérialise dans le paramétrage du tracking google analytics
d’une part par l’utilisation 2 modes d’utilisation du consent mode :
- Le mode de base (qui n’envoie aucune donnée en cas de refus du visiteur)
- Le mode avancé (qui envoie des données anonymisées en cas de refus)
et d’autre part par l’envoi de nouveaux paramètres (ad_user_data, ad_personalization) aux plateformes.
Quel impact si le consent mode n’est pas mis en place pour Google analytics ou Google Ads ?
Outre le fait que, sans mise en place de ce nouveau consent mode, les sites concernés ne seront pas conformes à la nouvelle réglementation, ils verront également une diminution importante de la qualité de mesure des résultats de leurs campagnes (google ads en particulier avec un échantillonnage beaucoup plus important et donc une mesure moins précise du ROI).
Comment mettre en place le google consent mode sur un site web ?
1 – Vérifier que votre CMP (Consent Management Platform) comme Axeptio, Didomi, Cookiebot… a bien été mise à jour et respecte le transparency framework v2.2 (TCF 2.2)
2 – Mettre à jour votre plan de tracking (Google Analytics et Google Ads notamment) afin de paramétrer le consent Mode. Le plus simple consiste à le faire dans votre solution de gestion de tags (Google Tag Manager par exemple).
Ce schéma de l’éditeur de la CMP Axeptio illustre le fonctionnement global du consent mode
Pour savoir si vous êtes concernés par cette évolution et pour vous aider à implémenter le google consent mode v2 sur votre site web, faites appel à nos consultants et formateurs en tracking et data analytics.
Fin de l’accès aux données historiques de Google Analytics 3 (GA3) le 1er juillet 2024
A partir du 1er juillet 2024, vous ne pourrez plus accéder du tout aux anciennes données Google Analytics 3 (Universal Analytics) . Ne tardez donc pas les archiver si vous souhaitez conserver ces données avec l’historique de votre site internet (trafic, audiences, conversions, ventes…).
Si vous utilisez dans votre tableau de bord Google Looker Studio le connecteur pour y afficher les données de GA3, il faut vite prévoir une migration car celui-ci cessera de fonctionner au 1er juillet 2024.
Bien que depuis l’arrêt – en juillet 2023 – de la collecte de nouvelles données par GA3, cette ancienne version du logiciel Google Analytics reste accessible pour visualiser toutes les données (datant donc de avant le 1er juillet 2023).
Plusieurs solutions techniques existent pour archiver ces données si vous souhaitez faire des analyses comparatives de votre trafic ou tout simplement garder une trace de l’histoire de votre site web.
Vous pouvez faire appel à nos Experts certifiés Google Analytics qui sauront implémenter la solution adaptée à votre contexte ou vous former pour le réaliser vous mêmes.
Disparition des cookies tiers du navigateur Google Chrome au 2ème semestre 2024
Déjà effective sur de nombreux autres navigateurs (Safari d’Apple, Firefox, Opera, Brave…), c’est au tour de Google Chrome d’accompagner la volonté des utilisateurs pour un respect accrû de leurs données personnelles et de leur anonymat sur internet en particulier.
Qu’est ce qu’un cookie tiers ?
Les cookies servent aux sites internet et aux plateformes publicitaires pour identifier un visiteur. Ils contiennent généralement un numéro unique qui permet de “reconnaître” un visiteur revenant sur le site déjà visité initialement ou arrivant sur un site membre d’un réseau publicitaire.
Les cookies sont de 2 natures distinctes :
- 1 : ceux dits “propriétaires” générés par le site initialement visité et associés à son nom de domaine
- 2 : ceux dits “tiers” générés par les sites publicitaires et associés au domaine publicitaire (google ads par exemple)
Ce sont sont ceux de la 2ème catégorie qui ne seront plus supportés par Google Chrome.
Quand aura lieu précisément l’arrêt des cookies tiers ?
Maintes fois annoncée depuis 2020 et plusieurs fois reportée, la date communiquée par Google actuellement reste imprécise mais elle est prévue au 2ème semestre 2024. L’arrêt de la prise en charge des cookies tiers sera progressive selon les zones géographiques
(1% des utilisateurs dès le 1er trimestre 2024)
Quel sera l’impact de la fin des cookies tiers dans Google Chrome ?
C’est toute l’industrie publicitaire online qui est impactée vu l’omniprésence de ce navigateur sur le marché mondial et en Europe en particulier. C’est tout particulièrement la capacité par les plateformes publicitaires à proposer aux visiteurs des publicités personnalisées qui sera directement affectée et historiquement basée sur des audiences constituées de données issues des cookies.
La conséquence la plus importante pour les annonceurs sera la réduction de l’efficacité de leurs campagnes publicitaires et donc du ROI (retour sur investissement).
Quelles solutions alternatives pour les éditeurs ?
Une des pistes déjà explorée par certaines plateformes publicitaires est la Privacy sandbox
qui prend le nom de Topics chez Google (ex FLOC (Federated Learning of Cohorts) et qui exploite l’historique de navigation du navigateur.
Au lieu de déposer des fichiers cookies sur les appareils des visiteurs, la solution consiste donc à utiliser le navigateur lui-même pour mémoriser les données d’un visiteur.
Il est encore trop tôt pour savoir si cette technologie sera suffisamment efficiente pour les annonceurs mais le calendrier étant posé, chaque éditeur de site internet doit anticiper ces changements à venir pour adapter sa stratégie publicitaire et emarketing.
Une autre solution émerge : le tracking server side. Ce mécanisme avancé permet de déplacer le traitement des données du navigateur vers le serveur, offrant ainsi une meilleure conformité au RGPD tout en conservant l’efficacité du suivi des interactions des utilisateurs. Cette méthode renforce la protection de la vie privée, et réduit la perte de données due aux bloqueurs de publicités sans sacrifier les insights marketing. Pour en savoir plus sur comment intégrer cette technologie à votre stratégie digitale.
En savoir plus sur le tracking server side
Nos consultants et formateurs en acquisition de trafic sont à votre disposition pour vous accompagner dans cette réflexion : N’hésitez pas les contacter